Pour cette exposition clôturant la saison consacrée au thème de Fata Morgana, l’ikob se pare d’une multitude de limites, frontières et de seuils dressés par les œuvres d’Isa Melsheimer (*1968).

L’artiste explore en effet inlassablement la question des limites, créant et déplaçant des espaces. La série des « rideaux » d’Isa Melsheimer construit précisément au sein de l’ikob une multitude de zones de contacts synaptiques, d’espaces ouverts et « volages » parcourus par des signaux transmettant des informations d’un côté et de l’autre de leur surface. Membranes sur lesquelles s’accroche l’image, proche et lointaine, spatiale et installative, les rideaux jouent ici de la transparence et de l’opacité, ouvrant et fermant des espaces, dévoilant – et ce n’est pas qu’un jeu de mot – ce que la surface a à nous dire des profondeurs.

Faisant ainsi dialoguer dans ses espaces des voiles de lumière et des voiles-rideaux, SYNAPSEN nous offre une réflexion visuelle sur l’expérience sensible des seuils, mais aussi sur le proche et le lointain et sur la notion de voile et d’aura telle que Walter Benjamin a pu le définir dans « L’Œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique ».

iamania-ikobiana-3
iamania-ikobiana-5
iamania-ikobiana-4
iamania-ikobiana-6
iamania-ikobiana-7
iamania-ikobiana-8
iamania-ikobiana-2
iamania-ikobiana-9
iamania-ikobiana-10
iamania-ikobiana-11
iamania-ikobiana-12
iamania-ikobiana-14
iamania-ikobiana-15
iamania-ikobiana-16
iamania-ikobiana-17
iamania-ikobiana-18
iamania-ikobiana-20
iamania-ikobiana-22
iamania-ikobiana-23
iamania-ikobiana-24
iamania-ikobiana-25
iamania-ikobiana-26
iamania-ikobiana-27
iamania-ikobiana-28
iamania-ikobiana-29

Vue de l'exposition, Isa Melsheimer, SYNAPSEN, © IKOB - Musée d'Art Contemporain, Photo: Serge Cloot