Par ses toiles, l’artiste revisite inlassablement le mystère de la création et sonde les différentes strates et superpositions inhérentes à la psyché humaine. Les compositions de ses débuts, obéissant à une structure circulaire, ont cédé la place à des œuvres opérant selon le principe de la superposition. Soumis à cette technique d’assemblage, les sujets choisis – animal mythologique ou portrait d’icônes, de Mao à Vladimir Poutine en passant par Joseph Beuys ou Margaret Thatcher – apparaissent comme légèrement déformés, provoquant un sentiment – voulu – d’inconfort chez le spectateur.

Ce sentiment renvoie à l’extrême complexité spatio-temporelle qui caractérise notre époque et génère l’incertitude croissante dans laquelle nos sociétés évoluent. Peters oppose à cette incertitude la qualité de sa peinture : là où tout semble dilué, elle concentre ; là où la matière paraît dense, elle en desserre le maillage étroit. Baromètre de l’état de notre monde, les toiles de Peters nous confrontent à cette question inéluctable : de quelle manière sommes-nous disposés à percevoir l’image de ce monde que la peinture nous renvoie ?

img_7909
img_7910
img_7912
img_7915
img_7916
img_7917
img_7919
img_7920
img_7922
img_7905
img_7923
img_7924
img_7925
img_7926
img_7927

Vue de l'exposition, Eric Peters, ÜBERALL, © IKOB - Musée d'Art Contemporain