Dans le cadre de « Asile pour un crâne » (« Asyl für einen Schädel »), manifestation spécialement conçue pour l’IKOB, l’artiste franchit résolument des limites dont elle s’était accommodée jusqu’à présent. Étonnamment, au moment même où le rôle du musée en tant que refuge, terre d’accueil pour des débats libres et démocratiques se renforce, elle fait le pas de s’aventurer au dehors. Sur le parking du musée, Barbara Schulte Kellinghaus confronte sa sculpture à une autre réalité – à la réalité de la rue, qui connaît d’autres lois, d’autres systèmes de narration et d’autres modes de perception que le musée.

Exposé dans le coffre du fourgon de l’artiste, le crâne de marbre apparaît sans défense, manifestant avec un aplomb incroyable que, au bout du compte, l’art nous ramène toujours aux choses ultimes – l’implacable réalité de la mort. Par un véritable tour de force, Barbara Schulte Kellinghaus transforme le memento mori historique en un constat on ne peut plus contemporain, d’une actualité brûlante.

Frank-Thorsten Moll, le directeur de l'IKOB, discutera avec l'artiste etre autre sur le thème : comment faire de l'art peut et doit constituer une entreprise osée.

L’entrée de l’événement est grauite.
Les discussions auront lieu en allemand.

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